Palmiers

A la vue d’un palmier, beaucoup de gens pensent aux vacances car il y a peu de végétaux qui apportent une ambiance aussi tropicale. Nous allons vous présenter le monde diversifié des palmiers.

06 mai, 2021 à 15h53
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Les palmiers sont la quintessence des rêves des mers du Sud et de l'ambiance des vacances. Leurs troncs écailleux et leurs grandes frondes rappellent les paradis tropicaux, les plages de sable et les mers bleues. Il n'est pas étonnant que les palmiers soient si populaires comme plantes d'intérieur, de bureau et de serre. Le genre des palmiers est diversifié. Leur croissance va de plantes en pot touffues à des arbres géants vieux de plusieurs siècles. Certaines espèces peuvent même être plantées au jardin dans les régions douces.

Origine

Les palmiers appartiennent au genre botanique des palmacées (Arecales) et en grande partie à la famille des arécacées (Arecaceae). Ce que peu de gens savent: Ces végétaux qui sont souvent penser à des arbres sont de plus proches parents des herbes que des véritables arbres.

Apparence et croissance

Selon l'espèce, les palmiers poussent en tiges simples ou multiples. Cependant, les troncs latéraux ne se ramifient pas à partir du tronc principal, mais se développent à partir de stolons. Les palmiers ne sont pas capables de se ramifier - la seule exception étant l'espèce de palmier doum (Hyphaene). Chez certains palmiers, les tiges sont également fortement comprimées ou n'apparaissent pas du tout au-dessus du sol. En outre, contrairement aux vrais arbres, les troncs de ces plantes ne s'épaississent pas avec l'âge (croissance secondaire en épaisseur). Il leur manque le tissu de division nécessaire dans l'écorce. Les troncs des palmiers ne forment donc pas d'anneaux annuels, mais sont constitués de faisceaux conducteurs fibreux qui transportent l'eau dans la couronne. La couverture du tronc est plus ou moins ligneuse et chez la plupart des espèces de palmiers, les anciennes cicatrices de feuilles sont encore visibles.

Tous les palmiers ont un cône de végétation à l'extrémité du rameau, le cœur du palmier. Il pousse continuellement de nouvelles feuilles, appelées frondes. Celles-ci recouvrent la partie supérieure de la tige et se dessèchent progressivement dans la partie inférieure de la couronne foliaire. Finalement, ils se détachent de la pousse et tombent sur le sol. Cela n'est pas sans danger pour les palmiers qui poussent le long des trottoirs ou des rues. Selon le type de palmier, les frondes peuvent devenir très grandes et lourdes. C'est pourquoi les jardiniers coupent généralement les feuilles à l'aide de haches ou de machettes tranchantes alors qu'elles sont encore à moitié fanées. D'ailleurs, si le cœur du palmier est enlevé ou détruit, la plante entière meurt. Les palmiers ne repoussent pas à partir de parties plus anciennes du tronc.

Les frondes des palmiers sont, selon l'espèce, généralement très grandes et en forme d'éventail ou de penne. La nervure médiane est très ferme et fibreuse, car elle doit souvent résister à des charges de vent élevées en raison de la taille des feuilles. Cela est particulièrement vrai pour des espèces telles que le cocotier, qui poussent sur les bords de mer tropicaux. Les fleurs des palmiers sont visuellement assez discrètes et se présentent généralement en grappes plus ou moins grandes. Les fruits peuvent avoir des formes très différentes. Ils ont tous une pierre qui est entourée d'une coquille fibreuse ou comestible. Certains fruits de palmier ont également une grande importance économique, par exemple les fruits du palmier à huile (Elaeis guineensis), du cocotier (Cocos nucifera) et du palmier dattier (Phoenix).

Vrais et faux palmiers

Tout ce qui porte le nom de palmier ou y ressemble n’est pas véritablement un palmier: Le «palmier yucca» ou «yucca» (Yucca elephantipes) par exemple n’a pas de lien de parenté avec les palmiers mais appartient à la famille des asparagacées. Les faux palmiers (Cycas revoluta) sont des fossiles vivants. Ils ressemblent certes beaucoup à des palmiers et se reproduisent comme eux par des graines mais toutes les autres caractéristiques les rapprochent plus des fougères. Il en va de même pour les fougères arborescentes (Cyatheales) que les néophytes prennent aussi souvent pour des palmiers. Elles se reproduisent comme toutes les fougères par des spores mais ne sont pas capables de former un tronc. L’aspidistra (Aspidistra elatior)très connue et très répandue comme plante d’appartement n’est pas non plus un palmier mais, comme le yucca, une asparagacée.

Le yucca (à gauche) est souvent appelé de manière erronée palmier yucca bien qu’il appartienne aux asparagacées. La fougère arborescente (à droite) ressemble certes beaucoup aux palmiers mais c’est une véritable fougère qui se reproduit par des spores.

Emplacement et substrat

Les palmiers ont des exigences très différentes en matière d'emplacement en fonction de leur habitat. La plupart des espèces vendues comme plantes d’appartement ou en pot sont toutefois plutôt avides de lumière et demande un emplacement en plein soleil avec si possible une humidité élevée de l’air. En revanche, le palmier des montagnes (Chamaedorea elegans) a moins besoin de lumière. Il est originaire des forêts pluviales d’Amérique Centrale et reste assez petit quand il est en pot avec une hauteur allant jusqu’à deux mètres. Il fait donc aussi partie des palmiers d’appartement les plus appréciés et les plus vendus.

Plantation et soins

Les palmiers forment un réseau serré de racines s’étalant dans toutes les directions et s’enracinent en partie très profondément dans leur emplacement naturel. A la différence des ligneux, ils ne sont pas composés de racines principales et latérales mais de nombreux racines individuelles non ramifiées d’une épaisseur à peu près identique. Les plantes doivent donc être placées dans un pot spacieux, pas trop plat. Les grands sujets ont souvent une tête très lourde après le rempotage au printemps et doivent être soutenus dans un premier temps jusqu’à ce qu’ils se soient bien enracinés dans le nouveau pot.

Un bon approvisionnement en eau ainsi que l'arrosage régulier de la couronne avec de l'eau de pluie sont essentiels pour de nombreuses espèces de palmiers tropicaux s'ils sont cultivés à l'intérieur et, en hiver, peut-être même dans l'air sec du chauffage. La surface des feuilles doit être régulièrement dépoussiérée avec un chiffon à la fin de la période de chauffage pour optimiser l’absorption de la lumière.

Pulvériser la couronne avec de l’eau
Pulvérisez avec de l’eau de pluie les palmiers d’appartement placés dans un air sec dû au chauffage

Les pointes desséchées des feuilles sont le signe que les conditions de culture ne sont pas optimales. En général, l’air n’est pas assez humide ou l’apport d’eau est insuffisant. Vous pouvez cependant couper simplement les pointes séchées sans endommager les plantes. En principe, un jardin d’hiver est idéal pour tous les palmiers tropicaux car il offre des conditions d’emplacement optimales.

Les palmiers subtropicaux qui supportent bien la sécheresse, comme par exemple le palmier dattier, s’accommodent bien mieux des conditions climatiques dans une pièce, mais ils ont dans la plupart des cas des besoins élevés de lumière. Le grand avantage est pourtant qu’on peut aussi cultiver toutes les espèces subtropicales du printemps à l’automne en pots sur la terrasse: ils supportent même temporairement quelques degrés au-dessous de zéro. On peut même cultiver le palmier à chanvre de Chine en pleine terre dans des régions favorables comme dans la vallée du Rhin supérieure si on protège son cœur de l’humidité hivernale avec un voile d’hivernage et si on paille les racines avec une épaisse couche de feuilles mortes.

Le besoin en nutriments est très différent selon les diverses espèces de palmiers. Fertilisez pendant la période de végétation à une fréquence d’une à deux semaines avec un engrais liquide pour palmiers ou plantes vertes que vous ajouterez à l’eau d’arrosage.

Les principaux types

Parmi la multitude de palmiers, nous présentons ici quelques spécimens qui conviennent à la culture en pot. En pots, elles décorent l'appartement comme plantes d'intérieur ou se trouvent dans de grands bacs sur la terrasse.

Le palmier à fruits dorés (Dypsis lutescens), également appelé palmier areca ou palmier bétel, est, avec ses frondes délicates, à croissance lâche et plumeuse, l'un des palmiers d'intérieur les plus filigranes. Tout comme le palmier Kentia (Howea forsteriana) et le palmier de montagne mexicain (Chamaedorea elegans), il est facile à entretenir et c'est pourquoi il décore souvent les bureaux, les salles de bains et les magasins. Leurs frondes douces et surplombantes donnent aux palmiers pennés un aspect élégant. La variété juvénile du palmier à noix de bétel (Areca catechu) a un aspect similaire.

Le palmier Mazari (Nannorrhops ritchiana) est un palmier très robuste, touffu et à plusieurs tiges. Il reste assez petit avec une hauteur de croissance de 1,80 mètre. Le palmier nain (Chamaerops humilis) reste également en dessous de deux mètres de hauteur en pot. Le palmier Mazari et le palmier nain sont le bon choix pour un pot sur la terrasse ou un emplacement intérieur lumineux avec une forte humidité.

Le palmier parapluie à feuilles rondes (Livistona rotundifolia) ou palmier de Livingston et le palmier de Californie (Washingtonia filifera) sont remarquables pour leurs feuilles circulaires et pennées. La forme des feuilles est plutôt atypique pour les palmiers. Livistona rotundifolia et Washingtonia filifera sont populaires comme petites plantes en pot, mais peuvent atteindre plusieurs mètres de haut dans les bonnes conditions.

Trois espèces de palmiers rustiques sont le palmier à aiguilles (Rhapidophyllum hystrix), le palmier chanvre chinois (Trachycarpus fortunei) et le palmier à miel (Jubaea chilensis). Ces espèces de palmiers, qui sont originaires d'altitudes plus élevées, peuvent tolérer des températures inférieures à zéro dans leur habitat naturel. Elles conviennent bien comme plantes en conteneur pour l'extérieur ou dans les régions douces, même pour le lit.

Le palmier houx (Rhapis excelsa) appartient au genre des palmiers parapluie. Ce palmier est originaire des forêts de Chine et s'accommode bien de températures plus fraîches et de conditions de lumière plus faibles. Elle est donc particulièrement adaptée à la plantation dans les coins peu éclairés de la pièce.

Si vous recherchez un véritable style de palmier, le palmier royal (Roystonea regia) ou le cocotier (Cocos nucifera) est un bon choix. Ces espèces de palmiers, qui sont originaires des tropiques, aiment qu'il fasse très chaud (pas moins de 15 degrés Celsius même en hiver) et lumineux. Elles nécessitent un peu de soins et un arrosage régulier. Puis les palmiers majestueux ornent les terrasses du sud, les grandes vérandas chaudes et les maisons de verre.

Une spécialité parmi les palmiers est le palmier bouteille (Hyophorbe lagenicaulis). Leur marque de fabrique est leur tronc bulbeux. Les plantes d'intérieur qui ont besoin de chaleur se développent mieux dans un salon lumineux. Le palmier à queue de poisson (Caryota mitis) est tout aussi bizarre avec ses feuilles en forme de nageoires de poisson.

Les palmiers dattiers des Canaries (Phoenix canariensis) sont très décoratifs avec leurs couronnes majestueuses de feuilles arquées et plumeuses. Le palmier a besoin d'un bon arrosage et de suffisamment d'espace pour déployer ses belles frondes.

Hivernage

Les espèces tropicales de palmiers sont généralement cultivées toute l’année à l’intérieur. Mais en hiver, il faut les garder plus au frais, moins arroser et ne pas fertiliser. Ils ralentissent ainsi leur métabolisme et se contentent aussi de moins de luminosité. Les espèces subtropicales passent également l’hiver au frais à l’intérieur, et si possible dans un endroit clair. Les palmiers dattiers et d’autres espèces un peu plus tolérants au gel se sentent bien en hiver dans une serre non chauffée. D’ailleurs, quelques espèces de palmier sont très sensibles aux sols froids en pierre, par exemple dans un jardin d’hiver. Posez alors en hiver des plaques de bois ou de polystyrène sous les pots comme isolant.

Palmier à chanvre de Chine
Le palmier à chanvre de Chine est considéré comme l’espèce de palmier la plus résistante au gel. Dans les régions douces, on peut le planter en terre au jardin mais il lui faut une protection hivernale.

Comme nous l’avons déjà expliqué, l’hivernage en pleine terre mentionné précédemment n’est possible que pour très peu d’espèces comme par exemple le palmier à chanvre de Chine ou le palmier du Chili (Jubaea chilensis) et avec une bonne protection hivernale. Il est toutefois important que les palmiers soient plantés en pleine terre et bien enracinés. Les palmiers en pots doivent hiverner par principe dans une serre froide ou une pièce fraiche.

Maladies et parasites

Les maladies fongiques sont plutôt rares chez les palmiers. De nombreuses espèces sont cependant légèrement sujettes aux attaques de pucerons, d’acariens et de cochenilles. Ces parasites apparaissent surtout pendant l’hivernage et, en cas de conditions de culture défavorables, à l’intérieur.