Orchidées
La famille des orchidées est très vaste et pourtant d’une diversité fascinante: ce n’est pas sans raison que ces plantes exotiques comptent parmi les plantes les plus appréciées dans le monde entier. Vous trouverez ici toutes les principales variétés, ainsi que des conseils de soins.
Les orchidées bénéficient dans le monde entier d’une grande popularité, même si elles ne sont pas particulièrement faciles à élever en raison de leur entretien. Dans le monde, presque une plante fleurie sur dix appartient à la grande famille des orchidées qui est originaire des régions tropicales et subtropicales de la planète. Ces plantes herbacées et généralement vivaces rayonnent d’élégance et d’exotisme et sont plus recherchées que jamais comme plantes d’intérieur. Du jardinier amateur jusqu’au spécialiste, chacun trouve son modèle préféré et réussit aussi la culture en suivant les bons conseils d’entretien.
Lorsque Christophe Colomb a découvert pour la première fois la forêt tropicale, les arbres lui sont apparus étranges et curieux avec leurs nombreuses variétés de feuillages. Ce n’est que plus tard qu’il a compris qu’elle abritait des plantes dites épiphytes, à côté des broméliacées et des fougères, et aussi de nombreuses orchidées. On sait aujourd’hui qu’environ 70 pour cent des orchidées vivent sur des arbres. Mais ces plantes ne sont pas des parasites. Elles vivent des fréquentes précipitations et de l’humus des feuilles qui s’est accumulé dans les fourches des branches. Il y a cependant aussi des orchidées qui poussent sur le sol et qu’on appelle des orchidées terrestres ou des orchidées de terre. C’est à cette catégorie qu’appartiennent les orchidées de nos contrées dont il existe environ 60 variétés différentes. Les orchidées terrestres de loin les plus connues sont les orchidées Sabot de Vénus.
Toutes les orchidées d’intérieur se plaisent dans des endroits lumineux mais pas trop exposées au soleil, comme par exemple près de fenêtres orientées à l’Ouest ou à l’Est. Veillez à ce que les feuilles ne touchent pas les vitres froides en hiver et éloignez-les en été du soleil direct. Comme les orchidées ont besoin d’un taux élevé d’humidité de l’air, il faut éviter de les placer près de l’air sec d’un chauffage. Selon les variétés, il est nécessaire de baisser les températures la nuit et de respecter strictement la période de repos.
Pour la culture à l’intérieur, il existe maintenant des cache-pots spéciaux pour orchidées avec un double fond pour que l’eau d’arrosage puisse bien s’écouler. Bien souvent, les orchidées se trouvent aussi dans des vases, des verres ou des pots transparents: les racines peuvent alors recevoir aussi de la lumière (comme dans la nature). Dans tous les cas, il est important que les trous du pot soient suffisamment gros pour permettre à l’eau d’arrosage de s’écouler facilement et éviter la formation d’eau stagnante.
Pour les orchidées d’intérieur qui ont besoin de terre, les spécialistes recommandent aussi d’utiliser un substrat spécifique pour orchidées. Il s’agit de morceaux grossiers d’écorce de pins enrichis d’engrais, de tourbe et de calcaire carboné Pour des orchidées, n’utilisez jamais de terreau normal mais exclusivement une terre spécifique pour orchidées. Elle est particulièrement granuleuse et aérée pour éviter la formation d’eau stagnante et permettre à la structure du substrat de rester stable.
Arrosage des orchidées
De nombreux débutants dans le domaine des orchidées en font presque trop, mais oublient que l’eau stagnante est mortelle pour presque toutes les variétés d’orchidées. Car la conséquence est que les racines commencent à pourrir et que la plante finit par mourir. Dans la plupart des cas, cela suffit largement si vous arrosez votre orchidée une fois par semaine. Par des températures inférieures à 20 degrés Celsius, un rythme d’arrosage d’une fois tous les 15 jours est suffisant. L’eau d’arrosage doit avoir reposé, être température ambiante et aussi peu calcaire que possible. Retirez toujours immédiatement l’eau qui s’écoule et s’accumule dans la soucoupe. Si l’humidité de la pièce est inférieure à 40 pour cent, il faut par ailleurs vaporiser les orchidées plusieurs fois par semaine.
Fertilisation des orchidées
Pendant la période de croissance, il est recommandé d’apporter toutes les trois à quatre semaines un engrais spécifique pour orchidées. Les engrais pour orchidées sont adaptés au besoin réduit en nutriments des plantes tropicales. Si vous n’avez pas d’engrais pour orchidées à disposition, vous pouvez aussi utiliser à la place un engrais courant pour plantes fleuries, mais en réduisant la concentration au moins de moitié. Mais on peut aussi faire un apport équilibré de nutriments avec des bâtons d’engrais spécifique pour orchidées.
Rempotage des orchidées
Les orchidées doivent être rempotées au maximum tous les deux ans. Il leur faut un substrat spécifique pour orchidées avec une structure comparable à un mulch d’écorce qui soit très perméable à l’air et à l’eau. Avant de placer la plante dans la terre fraiche, on retire l’ancienne terre en la secouant, les racines desséchées seront simplement coupées. En règle générale, le nouveau pot doit être juste assez grand pour que l’orchidée y tienne. La période favorable pour le rempotage est comprise en la fin de l’hiver et le début de l’été. Conseil: De nombreuses jardineries proposent aussi un service de rempotage pour les orchidées.
Si vous avez du mal à détacher l’orchidée du pot, faites-le rouler doucement sur la table. Faites attention à ne pas casser les racines aériennes. Maintenant, aérez les racines avec les doigts et retirez le vieux substrat. Coupez les racines anciennes et abimées (les racines saines sont gris-vert) avec précaution avec un sécateur. Tenez l’orchidée d’une main dans le pot de manière à ce que le collet de racines se trouve à environ deux centimètres au-dessus du bord du pot. De l’autre main, remplissez lentement avec la terre fraîche pour orchidées. Elle se répartira mieux si vous secouez légèrement le pot de temps en temps de manière à permettre aux petits fragments de se déposer dans les espaces entre les racines. L’orchidée est suffisamment ancrée quand vous pouvez la soulever par le collet avec le pot sans qu’elle ne se détache du pot.
Taille des orchidées
La taille fait dans tous les cas aussi partie du bon entretien de votre orchidée. Que vous utilisiez un scalpel ou des ciseaux: Veillez à ce que l’outil de taille soit aussi affûté et propre que possible. De nombreux spécialistes utilisent même pour la taille des couteaux stérilisés pour réduire le risque de maladies infectieuses. Les orchidées monopodiales (à une seule tige) seront coupées immédiatement après la floraison puisque chaque tige ne fleurit qu’une fois. Eliminez-là directement à la base. Les orchidées ramifiées, sympodiales, c’est-à-dire à plusieurs tiges, son remontantes, c’est-à-dire qu’elles forment plusieurs fleurs par tige. Si on veut donc supprimer des fleurs fanées, il faut couper au-dessus du deuxième ou du troisième œil: on conserve la possibilité que la même tige fleurisse encore.
Si les tiges deviennent marron ou se dessèchent; toutes les variétés d’orchidées peuvent être taillées de la même manière: On les élimine à la base. Ceci s’applique aussi au tiges latérales fanées. En revanche, on ne coupe jamais les feuilles. Elles tombent toutes seuls ou se laissent détacher en tirant doucement. Si les feuilles sont atteintes par des parasites, il faut toutefois les retirer complètement pour empêcher une plus large propagation.
Une particularité des orchidées est la taille des racines. Procédez à ce soin de préférence pendant le rempotage. Retirez d’abord le substrat, le cas échéant, et identifiez toutes les racines desséchées ou pourries: Elles seront coupées radicalement. Pour les orchidées plus âgées, une coupe occasionnelle même des racines saines peut relancer la pousse de la plante.
Reproduction des orchidées
La méthode de reproduction diffère selon qu’il s’agit d’une orchidée monopodiale ou d’une orchidée sympodiale. On trouve par exemple parmi les orchidées monopodiales les orchidées Angraecum ou Vanda. On peut certes les reproduire par division mais le taux de réussite n’est pas très élevé chez les jardiniers amateurs. Les jardiniers amateurs plus expérimentés misent sur la mousse de tourbe avec laquelle ils enveloppent leur orchidée monopodiale. Cela stimule la formation de tiges secondaires à racines qui peuvent ensuite être détachées après la reproduction et replantées.
Les orchidées sympodiales sont nettement plus faciles à multiplier car elles forment des pseudobulbes tout prêts qui se détachent facilement de la plante-mère. De cette manière, on rajeunit aussi simultanément les orchidées symposiales. Des représentants connus de ce groupe sont par exemple les orchidées Dendrobium ou Cymbidium.
Les orchidées terrestres sont intéressantes pour les jardiniers amateurs qui ne voudraient par renoncer à planter des orchidées dans leur jardin même sous nos latitudes. La plupart des variétés sont nettement moins demandeuses de lumière que les orchidées d’intérieur et s’épanouissent de préférence à mi-ombre. En outre, on trouve parmi les orchidées terrestres de nombreux buissons rustiques, comme par exemple le Sabot de Vénus, l’orchidée sauvage ou l’orchidée des marécages, si bien qu’on peut profiter pendant de nombreuses années de ces plantes exotiques en massif. l’Alpha et l’Oméga dans le choix de l’emplacement est une terre de jardin bien drainée dans la zone de plantation. Disposez une couche de drainage de gravier, de sable ou d’un matériau comparable au fond du trou de plantation pour permettre à l’eau de pluie de mieux s’infiltrer. Ultérieurement, un paillage de feuilles ou d’humus d’écorce empêchera la racines de l’orchidée de dessécher. En même temps, il protègera les plantes du froid et du gel. Si les orchidées terrestres sont cultivées en pot, un écoulement efficace de l’eau est également obligatoire. En hiver, les orchidées en pot doivent être placées dans un lieu hors gel.
On estime que la famille des orchidées comprend entre 20 000 et 30 000 variétés. Du fait de l’enthousiasme lié à la culture de l’orchidée qui n’a pas tardé à apparaître après la découverte de Nouveau Monde, des milliers de variétés et d’hybrides ont d’ailleurs été créés à ce jour. Comme on peut souvent croiser sans difficultés même des variétés d’orchidées de différentes espèces, nombre d’orchidées proposées dans les jardineries portent l’héritage génétique de plusieurs variétés parfois très différentes. L’objectif principal de la culture est encore et toujours de rendre ces plantes tropicales et subtropicales plis robustes et plus faciles à entretenir.
Si vous cherchez parmi les innombrables variétés d’orchidées des modèles particulièrement faciles, vous ferez bien de choisir les orchidées papillon ou papillon de nuit (Phalaenopsis) qui sont peu exigeantes. Comme elles sont relativement robustes et supportent aussi une humidité atmosphérique réduite, elles font maintenant partie des orchidées d’intérieur. Il existe en tout environ 70 variétés de cette espèce. Leur milieu naturel se trouve dans les forêts très arrosées d’Inde, d’Indonésie et du Nord de l’Australie. La culture des orchidées papillon a commencé vers la fin du 19ème siècle et a produit jusqu’à maintenant un nombre infini de variétés. La plupart porte des fleurs blanches à rouge rose, mais elles sont souvent de plusieurs couleurs avec un léger dessin.
Comme toutes les orchidées d’arbre, le phalaenopsis recherche un emplacement lumineux mais pas trop exposé au soleil près d’une fenêtre, un substrat très aéré et une humidité de l’air très élevée (même si elle s’accommode d’une humidité inférieure) Pour l’arroser ou la baigner, on utilise de l’eau qui a reposé, à température ambiante. Veillez à ce que l’excédent d’eau s’écoule complètement: l’eau stagnante signe l’arrêt de mort de toutes les orchidées d’arbre! Ne fertilisez votre phalaenopsis qu’avec un engrais spécifique pour orchidées faiblement dosé. Lorsque votre phalaenopsis ne fleurit plus, laissez les vieilles tiges fleuries sur la plante jusqu’à qu’elles soient desséchées. Il arrive souvent que pendant ce temps, de nouveaux bourgeons se forment à la base de la tige pour les prochaines fleurs. Rabattez les tiges desséchées jusqu’au «vert» et conservez les départs de tige avec au moins deux nouveaux bourgeons. Pou rapporter un nouveau substrat aux orchidées, il est recommandé de la rempoter tous les deux ans. Si malgré toutes vos précautions, quelques racines se cassent, ne vous inquiétez pas: A la différence des autres orchidées, le Phalaenopsis ne pâtit pas de quelques racines endommagées.
Attention: Vous ne devez en aucun cas arroser votre Phalaenopsis après le rempotage, à la différence d’autres plantes. A la place, vaporisez le substrat chaque jour avec un vaporisateur pour le maintenir humide. Au bout de deux à trois semaines, vous pourrez recommencer à arroser et à baigner votre protégée normalement.
L’espèce des orchidées Vanda comprend environ 50 variétés qui sont majoritairement de purs épiphytes. Leur zone de répartition naturel s’étend de l’Inde, la Chine, l’Indonésie et la Nouvelle-Guinée jusqu’aux Philippines. Les orchidées Vanda impressionnent surtout par leurs fleurs géantes, parfumées et multicolores. On trouve même maintenant des orchidées Vanda à fleurs bleues. Ces orchidées monopodiales mesurent jusqu’à 120 centimètres de haut.
Malheureusement, leur culture est très exigeante. Les orchidées Vanda demandent une humidité atmosphérique élevée, comme on ne peut en réalité la garantir que dans une serre ou un jardin d’hiver. Un endroit lumineux mais pas exposé au soleil convient parfaitement. Ces plantes forment des racines aériennes et ne sont donc pas cultivées dans de la terre mais absolument en dehors de tout substrat dans un poteau, une suspension ou comme orchidées dans un verre. Les parties de la plante situées au-dessus de la terre sont vaporisées, les racines sont baignées deux fois par semaine. On fertilise pendant tout l’été. Recherchez régulièrement la présence de parasites sur vos orchidées Vanda: En culture d’intérieur, elles se sont révélées très sensibles aux cochenilles, aux pucerons lanigères et aux cochenilles farineuses.
La Cattleya a été introduite par l’Anglais William Cattleuy au 19ème siècle d’Amérique du Sud en Europe où elle a suscité une véritable folie de culture. Elle se laissait en effet croiser très facilement avec d’autres espèces d’orchidées. C’est de cette manière qu’on été créées des espèces dites hybrides qui portent des noms tels qu’Epicattleya (croisement de Cattleya et Epidendrum). L’éventail de coloris des fleurs est aussi riche: Si on tient compte de toutes les espèces hybrides, il n’existe en dehors du bleu presque aucune couleur qui ne soit pas présente parmi ces orchidées.
Grâce à des bulbes, qui sont des organes épaissis de réserve, Cattleya est bien adapté à des conditions plus sèches. Elle supporte un peu plus de soleil que les autres espèces d’orchidées et peut au besoin être placée près d’une fenêtre au Sud. Un léger courant d’air et une aération régulière sont importants. L’humidité de l’air peut sans problème être un peu plus basse. On arrosera relativement peu, et on ne vaporisera que si l’air est sec en raison du chauffage. Pendant la période de repos, le mieux est de n’arroser ou de baigner la plante que toutes les deux à trois semaines.
Un large groupe d’orchidées de culture hybrides est proposé essentiellement sous la dénomination commune de Cambria. Il s’agit en réalité de différentes espèces ou de croisements pouvant aller jusqu’à quatre espèces différentes d’orchidées. A côté des orchidées papillon, les Cambria comptent maintenant parmi les orchidées d’intérieur les plus répandues. Mais quand un vrai fan d’orchidées voudrait bien savoir exactement à quelle espèce appartient sa Cambria, il atteint rapidement ses limites. La détermination précise est difficile même pour les spécialistes des orchidées. Si on veut acheter un hybride de plusieurs espèces sous son vrai nom, il faut se rendre dans une jardinerie spécialisée dans les orchidées.
Il existe de nombreuses belles variété d’orchidées Cambria qui sont d’ailleurs relativement faciles d’entretien, pour des orchidées. Toutes se satisfont d’une humidité normale de l’air, de la température ambiante et d’un emplacement clair à mi-ombre. Si de plus, on offre alors à ces plantes un substrat grossier et aéré, si on les vaporise de temps en temps et si on les arrose avec une eau peu calcaire, les conditions sont remplies pour obtenir une belle floraison de l’orchidée.
Le mot grec "kymbos" qui signifie «bateau» et qu’on trouve dans le nom générique des orchidées Cymbidium, rappelle les fleurs en forme de barque qui sont si typiques de cette variété d’orchidée. Cette espèce a été créée à partir de la culture de différentes orchidées originaires du Nord de l’inde, de Birmanie, de Thaïlande, d’Indonésie et d’Australie. Dans le commerce, on trouve généralement des hybrides élevés spécialement pour la culture en intérieur.
Les orchidées Cymbidium sont très exigeantes en matière de soins et d’entretien et ne sont souvent cultivées que par des amateurs éclairés et des collectionneurs. C’est surtout le cas des représentants de grande taille de l’espèce qui peuvent atteindre plus de 100 centimètres de hauteur de plante. Les plans plus petits sont considérés comme plus robustes et conviennent aussi à des amoureux des orchidées ayant de l’expérience. Pour les conserver, il est important de baisser la température nocturne de huit à dix degrés Celsius, les orchidées Cymbidium doivent passer l’hiver dans une pièce non chauffée mais claire. Comme substrat, on peut utiliser aussi bien un très bon terreau pour orchidées que de la laine de roche ou un mélange de tourbe et d’écorce. Il faut fertiliser chaque semaine. Comme soin complémentaire, il faut peler les bulbes des orchidées Cymbidium plus âgées: Sinon, il y a un risque de pourrissement, d’infestation par des parasites ou de maladies..
Les orchidées sympodiales Dendrobium (Dendrobium nobile), dites aussi orchidées en grappes, poussent sur des épiphytes dans l’Himalaya, dans l’Ouest de l’Asie et à Taïwan. Bien soignées, elle forment de nombreux pseudo-bulbes par le biais desquels on peut bien les multiplier. Les orchidées Dendrobium mesurent à peine 45 centimètres de haut et répandent un parfum sucré pendant leur période de floraison au printemps.
Le plus important pour l’entretien de cette variété d’orchidée est de respecter la période de repos, sinon la croissance et les fleurs appartiennent vite au passé. La période de repos dure de l’automne au printemps. Pendant ce temps, la plante doit être placée dans un endroit clair avec une température ambiante d’environ 16 degrés le jour et d’environ 10 degrés la nuit. Pendant la phase de croissance, les orchidées Dendrobium doivent être aussi dans un endroit clair mais pas exposées au soleil. Mais elles apprécient tout de même des températures très chaudes entre 20 et 25 degrés Celsius. Il faut arroser et fertiliser toute l’année mais nettement moins pendant la période de repos. Pendant la période de croissance, la plante doit être en plus vaporisée tous les jours. Un substrat fait d’écorces est bien adapté.
Les orchidées de l’espèce Miltonia sont aussi appelées orchidées-pensées en raison de leurs fleurs ressemblant aux violettes. Les couleurs intenses et le dessin inhabituel des pétales sont remarquables. Les ancêtres des orchidées-pensées actuelles (il en existe en tout environ 30 espèces sauvages) proviennent des forêts humides tropicales situées le long de l’équateur sud-américain. Comme les orchidées Cattleya, les orchidées Miltonia possèdent des bulbes et sont donc également soumises à des périodes de repos déterminées. Mais elles ont besoin de plus d’humidité et supportent d’être moins exposées à la lumière.
Pendant les mois d’été, les orchidées Miltonia apprécient d’être à l’extérieur à l’ombre d’un arbre. L’humidité de l’air doit être uniformément élevée tout l’année, c’est pourquoi il faut vaporiser les orchidées si possible matin et soir pendant les mois d’hiver passés dans une pièce chauffée. En été, on arrose un peu plus abondamment, en hiver moins. Comme pour toutes les orchidées, un bon drainage est essentiel car les orchidées Miltonia sont très sensibles à la pourriture.
Les hybrides Zygopetalum sont originaires d’Amérique du Sud et aiment les emplacements clairs à mi-ombre sans soleil direct. Leurs tiges érigées ou relevées à plusieurs fleurs peuvent atteindre 60 centimètres de long et dominent les feuilles La Zygopetalum s’épanouit particulièrement bien dans un substrat spécifique pour orchidées qui ne doit jamais être complètement sec.
Les orchidées Sabot de Vénus (Paphiopedilum) ont été l’espèce d’orchidée préférée avant les orchidées papillon. Elles sont apparentées au Sabot de Vénus de nos régions (Cypripediu) qui ne poussent plus maintenant que dans quelques endroits en Allemagne et sont rigoureusement protégées. Les variétés parents de l’espèce Paphiopedilum sont originaires d’Asie. Comme toutes les orchidées Sabot de Vénus, elle ne poussent pas sur des arbres mais font partie des orchidées terrestres.
Les orchidées Sabot de Vénus ont toutefois aussi besoin d’un substrat très léger riche en humus et, au contraire des espèces épiphytiques, d’un apport régulier d’engrais calcaire. Il faut ajouter aux terreaux tout prêts pour orchidées des feuilles de hêtre à moitié décomposées et recouvrir la motte d’une fine couche de mousse. Un bon drainage est aussi extrêmement important. L’emplacement doit être clair mais pas trop ensoleillé. Une humidité atmosphérique aussi élevée que possible est par ailleurs essentielle. Dans un air sec en intérieur, vaporisez les plantes régulièrement avec de l’eau de pluie ou de l’eau distillée.
Lîle fleurie de Mainau sur le Lac de Constance conserve dans ses serres une vaste collection d’orchidées. Nous avons demandé au jardinier responsable Stefan Reisch de nous confier ses meilleurs conseils d’entretien pour ces plantes exotiques aux couleurs fabuleuses.
Monsieur Reisch, à quoi faut-il faire attention quand on achète une orchidée?
Même si c’est tentant: Il vaut mieux laisser de côté les plantes aux fleurs complètement ouvertes et prendre des exemplaires qui ont de nombreux boutons encore fermés ou légèrement ouverts. Les feuilles doivent être fermes et vertes et les racines ne doivent pas sortir exagérément du pot. Mais attention: S’il fait trop froid sur le chemin du retour, on assiste souvent à une chute de boutons.
Pourquoi les Phalaenopsis sont-ils particulièrement recommandés aux débutants?
Les orchidées papillons sont des plantes d’intérieur extrêmement faciles avec une floraison qui peut durer jusqu’à six mois, sans interruption! Si on respecte quelques principes de base, elle sont étonnamment faciles à entretenir. Elles existent dans presque toutes les couleurs et maintenant aussi dans différentes tailles. Les variétés bleues proposées à la vente sont toutefois colorées artificiellement.
Quel est le bon emplacement?
L’idéal, ce sont des fenêtres claires orientées à l’Est ou à l’Ouest. Les orchidées papillon sont originaires de la forêt tropicale où souvent, peu de lumière ne filtre entre les frondaisons. Elles ne supportent donc pas les rayons directs du soleil. Si les plantes se trouvent près d’une fenêtre au Sud, il faut l’obscurcir et reculer les plantes d’au moins 40 centimètres. Les coups de soleil provoquent des taches sur les feuilles. S’il fait trop chaud et trop sec, on a souvent des problèmes avec les araignées rouges. Evitez aussi les courants d’air, sinon les boutons vont tomber. D’une manière générale, on peut dire que la Phalaenopsis est maintenant relativement peu sensible à l’air sec du chauffage. La plupart des autres variétés, comme par exemple les orchidées Cattleya, doivent cependant être vaporisées très souvent avec de l’eau de pluie tiède, sans quoi elles ne survivent pas à la période de chauffage. C’est près d’une fenêtre claire de la salle de bains qu’elles s’épanouissent le mieux parce que c’est là que l’humidité de l’air est la plus élevée.
Comment et à quelle fréquence faut-il arroser?
On recommande souvent un verre à liqueur plein d’eau une fois par semaine Ce n’est pas ce qu’il faut! Le mieux, c’est le bain. Pour cela, on plonge les orchidées une fois par semaine jusqu’au bord supérieur du pot dans un seau rempli d’eau de pluie tiède. On peut aussi utiliser de l’eau du robinet bouillie. Ensuite, on laisse l’eau bien s’écouler.