Phalaenopsis
Quand on pense aux orchidées, on visionne généralement une Phalaenopsis ou orchidée papillon. Aucune autre espèce ne jouit d’une aussi grande popularité mondiale. Conseils pour une culture d'ambiance optimale.
Caractéristiques
- Type de croissance
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- Plante vivace
- Rhizome
- Hauteur de croissance (à partir de)
- de 10 cm à 40 cm
- Largeur de croissance (à partir de)
- de 20 cm à 30 cm
- Caractéristiques de la croissance
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- debout
- formation de rosettes
- Couleur de la fleur
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- violet
- bleu
- jaune
- orange
- rouge
- rose
- blanc
- multicolore
- Temps de floraison (mois)
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- Janvier à Février
- Octobre à Décembre
- Forme de la fleur
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- Uniflorous
- Caractéristiques des fleurs
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- hermaphrodite
- Couleur des feuilles
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- vert
- Forme de la feuille
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- large ovale
- Propriétés des feuilles
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- evergreen
- Lumière
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- absurde à semi-ombragé
- Humidité du sol
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- frais à modérément humide
- Valeur du pH
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- faiblement acide à acide
- Tolérance à la chaux
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- sensible à la chaux
- Besoins en nutriments
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- modérément nutritif
- Humus
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- riche en humus
- valeur décorative ou utilitaire
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- Décoration florale
- Utilisez
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- Écologisation de l'intérieur
- Jardin d´hiver
- Maison chaude
Les orchidées de l’espèce des Phalaenopsis sont largement considérées comme le symbole de l’orchidée Elle appartiennent aux plantes décoratives les plus vendues dans le monde et chez nous, elles sont de loin les plantes d’intérieur les plus achetées. Pas étonnant avec leur floraison énormément longue et la diversité pratiquement infinie de couleurs.
La Phalaenopsis, appelée aussi orchidée papillon de nuit ou papillon (du grec "phalaina" pour papillon de nuit), appartient à la famille des orchidées (Orchidacées). Il existe près de 100 variétés de l’espère Phalaenopsis. Bien entendu elles poussent sous forme d’épiphytes dans les forêts tropicales d’Inde, d’Indonésie et d’Australie, mais on les trouvent aussi en Nouvelle-Guinée, à Taïwan et dans les Philippines. Les orchidées papillon sont habituées à un climat uniformément chaud toute l’année avec des nuits plus fraîches de seulement quelques degrés et peu de variations saisonnières. Les Phalaenopsis proposées dans nos régions sont sans exception des hybrides, c’est-à-dire des croisements des variétés et des formes les plus diverses d’orchidées papillon. Cultivées de longue date, elles sont maintenant adaptées pour la culture en intérieur. Elles sont considérées comme les orchidées d’intérieur les plus faciles à entretenir et peuvent être posées sans problème près d’une fenêtre.
Presque toutes les orchidées de l’espèce Phalaenopsis ont une croissance monopodiale, c’est-à-dire qu’elles poussent en hauteur et ne forment généralement pas de tiges secondaires. Elles ont des racines charnues, peu ramifiées qui contiennent principalement de la chlorophylle dans leur partie exposée à la lumière et peuvent donc faire une photosynthèse. La taille des plantes varie selon la forme de culture: on trouve ainsi des mini-Phalaenopsis spécifiques qui atteignent à peine dix centimètres de hauteur.
Selon la variété et la forme de culture, l’orchidée Phalaenopsis forment plus de deux à six feuilles, certaines ressemblant plutôt à du cuir, d’autres très charnues. Celles-ci sont de couleur et de taille variées. C’est ainsi que la feuilles des petites variétés comme Phalaenopsis appendiculata n’atteignent qu’une longueur de 10 à 40 centimètres alors que des variétés comme Phalaenopsis gigantea forment des feuilles pouvant atteindre 100 centimètres, donnant ainsi raison à leur nom. Leur couleur va d’un vert clair à très foncé et elles peuvent être d’une seule couleur ou marbrée.
Les fleurs poussent sur les côtés de la tige centrale sous ou entre les fleurs, se dressent vers le haut et retombent en arc ou pendent simplement. Elles peuvent être très fragiles ou fermes à consistance de cire. Dans certaines variétés, la longueur est de quelques centimètres, dans d’autres elles peuvent atteindre 15 centimètres. Elles sont zygomorphes, c’est-à-dire qu’elles se composent de deux moitiés identiques en miroir. On trouve des Phalaenopsis fleurissant dans toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, du blanc au rose vif, au violet ou au jaune en passant par le rose et le rouge. Il existe même dans le commerce des exemplaires à motifs (par exemple Phalaenopsis amboinensis flavida) ou parfumés. La Phalaenopsis «Liodoro» par exemple exhale une odeur fraîche de citron.
La Phalaenopsis s’épanouit au mieux à température ambiante avec une humidité de l’air élevée. L’emplacement idéal est clair à mi-ombre sans exposition directe au soleil. Evitez les courants d’air ainsi qu’un air sec dû au chauffage. Le jour, la température devrait être de 18 à 20 degrés Celsius, la nuit d’au moins 16 degrés Celsius. Une baisse de la température d’au moins quatre degrés Celsius réussit particulièrement à cette plante.
Un substrat de terreau courant pour orchidée est bien adapté. Elle doit être légère, grumeleuse et bien perméable. Elle doit se composer majoritairement d’écorce et de tourbe, sachant que maintenant pour respecter l’environnement, on remplace souvent la tourbe par des fibres de coco. Pour améliorer l’aération, on peut ajouter du liège. De la perlite et de la vermiculite stockent les éléments nutritifs et les restituent lentement à la plante. On peut aussi mélanger du charbon actif qui absorbe les produits métaboliques toxiques et les annihile.
Notre conseil: Ne changez pas pour différents substrats. Une fois que votre orchidée s’est habituée à un mélange, restez-y fidèle car la plante a du mal à changer.
Comme pour la plupart des orchidées, il faut absolument éviter l’eau stagnante pour la Phalaenopsis. Pour doser plus facilement, vous pouvez utiliser un arrosoir à col étroit ou un vaporisateur. Dans l’idéal, utilisez de l’eau de pluie à température ambiante. Toutefois, si un excédent d’eau s’accumule, retirez-le plus vite possible. De nombreux propriétaires d’orchidées ne jurent que par les bains hebdomadaires: Les plantes sont alors plongées avec leur pot pendant environ une demi-heure dans une cuvette remplie d’eau de pluie à température ambiante ou d’eau du robinet décalcifiée. Pour finir, on vide l’eau, on laisse les pots s’égoutter pendant une heure dans la cuvette vide et on repose la Phalaenopsis dans son cache-pot près de la fenêtre.
Dans son milieu naturel et en tant qu’épiphyte, la Phalaenopsis se satisfait de quantités très réduites de nutriments; Même cultivée à l’intérieur, elle n’a donc pas besoin de beaucoup d’engrais. S’il en faut absolument, utilisez des engrais spécifiques pour orchidées comme ceux qu’on trouve dans le commerce. Dosez selon le mode d’emploi, plutôt un peu moins, car l’orchidée papillon réagit de manière très sensible à tes taux élevés d’engrais. Si vous baignez vos plantes chaque semaine, enrichissez simplement l’eau du bain une fois sur deux avec un engrais liquide pour orchidées faiblement dosé. Pour que l’excédent d’engrais ne soit pas jeté inutilement dans les eaux usées, utilisez l’eau du bain pour arroser ensuite vos plantes de balcon ou en bacs.
Environ tous les deux ans, la Phalaenopsis a besoin d’un nouveau pot et surtout d’un nouveau substrat. Le bon moment pour le rempotage est le printemps ou l’automne. Là aussi, nous recommandons une terre spécifique pour orchidées car elle est adaptée exactement aux besoins des plantes et particulièrement friable et légère. Un bon drainage réduit le risque d’eau stagnante.
Sortez la plante doucement du pot en veillant à ne pas endommager de racines. Dégagez-les de la vieille terre et vérifiez soigneusement la présence de racines pourries. Eliminez-les immédiatement avec un sécateur stérile et aiguisé. Le nouveau pot (dans l’idéal un pot pour orchidée avec un double flonid intégré qui empêche aussi l’accumulation d’humidité) exactement de la même taille que le précédant ou très légèrement plus grand. Faites tomber le substrat en pluie tout en secouant le pot doucement de temps à autre pour permettre à la terre de se déposer partout et de se répartir. Important: N’arrosez pas la Phalaenopsis après le rempotage! L’orchidée papillon appréciera plutôt le vaporisateur pendant les deux à trois premières semaines. Ce n’est que lorsque de nouvelles feuilles se formeront après le rempotage que vous pourrez de nouveau utilisez l’arrosoir ou lui offrir un bain.
Par principe, les orchidées se laissent très bien tailler et maintenir en forme. Si une tige de la Phalaenopsis se dessèche ou devient marron, elle peut être coupée directement à la base. Si c’est la tige principale de l’espèce monopodiale qui sèche, on peut rabattre toute la tige jusqu’au troisième œil. Les feuilles ne doivent jamais être coupées. Généralement, elles jaunissent de toute façon quand la plante vieillit et croît, et tombent d’elles-mêmes. Exceptionnellement, comme en cas de maladie des feuilles ou de parasites, il faut toutefois les supprimer. Une taille des racines peut stimuler la croissance des plantes faibles, mais le succès n’est pas garanti. Quand la floraison de la Phalaenopsis tire à sa fin, laissez les fleurs sur la plante jusqu’à ce qu’elle soient complètement desséchées. Vous pourrez alors les rabattre.
Que vous attaquiez votre Phalaenopsis avec un sécateur, un couteau ou un scalpel: Stérilisez votre outillage au préalable avec de l’alcool à brêler ou de l’eau chaude.
La Phalaenopsis se multiplie principalement par semis ou par rejets. Les orchidées de cette espèce forment de nouvelles plantes à partir des bourgeons situés sur les pseudo-bulbes ou directement sur l’inflorescence. Vous pouvez simplement détacher ces rejets en les coupant et les placer dans un nouveau substrat. Une multiplication régulière garde les plantes bien florifères et en bonne santé et élargit votre collection d’orchidées. En revanche, le semis est plutôt réservé aux spécialistes et joue un rôle essentiellement dans la culture de nouvelles variétés.
Dans les jardineries professionnelles, les orchidées Phalaenopsis sont multipliées presque exclusivement par la culture dite de méristème. Dans les entreprises spécialisées dans la reproduction, on produit alors de nouvelles plantes dans des conditions de laboratoires à partir de minuscules amas de cellules du tissu de reproduction.
En dépit de leur origine exotique, les Phalaenopsis ne sont pas plus sujettes aux maladies et aux parasites que d’autres plantes d’appartement. Bien cultivées, elles se révèlent même très robustes et résistantes. Des contrôles réguliers sont toutefois indispensables car la Phalaenopsis peut être attaquée par des araignées rouges, des cochenilles ou des pucerons. Des cochenilles ou des poux farineux peuvent aussi apparaître. En cas de pourriture grise (Botrytis), la plante est recouverte d’un dépôt gris-blanc. Il faut alors avoir éventuellement recours à des fongicides. En présence de thysanoptères, aussi appelés thrips, la face inférieure des feuilles présente d’innombrables points blancs. Dans ce cas, augmentez l'humidité sur place. Contrôler aussi les plantes d’intérieur qui se trouvent à proximité immédiate de votre Phalaenopsis. Ses parasites, par exemple,les mouches blanches aiment bien s’attaquer aux orchidées.