Bien planter le rhododendron
Plantez un rhododendron de préférence entre fin avril et début mai. Nous vous montrons la meilleure manière de procéder et vous donnons des conseils sur l’emplacement, le sol et l’entretien.
Si vous souhaitez planter un rhododendron, vous devez vous renseigner au préalable sur l’emplacement adéquat dans le jardin, les conditions du sol sur l’emplacement de la plante et l’entretien qui suivra. Car: pour qu’un rhododendron puisse offrir une pleine floraison, il est important de lui donner dès le début les conditions identiques à celles de son emplacement naturel. Les espèces apparentées des variétés de rhododendrons actuelles poussent dans les forêts de feuillus sur les sols riches en humus, pauvres en calcaire et uniformément humides avec une proportion importante de feuilles décomposées et d’autres résidus végétaux. On le voit aussi dans le système racinaire du rhododendron: il est très plat et dense et possède tant de racines fines qu’il est possible de renoncer au jute entourant les racines lors de la transplantation. La proportion importante de racines fines est idéale pour garder les nutriments nécessaires à partir du sol bien aéré sur l’emplacement naturel.
Pour planter un rhododendron avec succès, il faut simuler autant que possible les conditions d’emplacement de ses forêts d’origine. L’emplacement idéal est donc légèrement ombragé pour empêcher le rhododendron d’être exposé aux rayons directs du soleil durant les heures chaudes de la mi-journée. Mais le lieu pour vos rhododendrons ne doit pas être non plus trop ombragé car sinon sa floraison sera moins importante. Les experts des rhododendrons conseillent le pin sylvestre (Pinus sylvestris) comme arbre d’ombrage idéal pour les rhododendrons en massif. Il projette une légère ombre à l’aide de ses aiguilles fines et longues et il a des racines profondes, peu ramifiées qui ne feront pas de concurrence aux fines racines du rhododendron.
Il n’y a pas de règle sans exception: Les hybrides yakushimanum qui ont un port étalé et large poussent également sur les emplacements ensoleillés contrairement à la plupart des autres variétés de rhododendrons. Leurs feuilles juvéniles sont revêtues d’une pubescence en plusieurs couches qui protège les plantes contre un ensoleillement trop fort.
Le sol dans lequel vous plantez votre rhododendron doit être riche en humus et très meuble comme dans son emplacement naturel. La plante dépérit dans des sols argileux lourds car ses racines ne peuvent pas s’étendre. Vous devez donc remplacer le sol en cas de conditions de sol défavorables. Creusez un trou de 50 centimètres de profondeur par plante avec un diamètre de 150 centimètres minimum. La terre extraite argileuse doit être remplacée uniquement par un mélange à parts égales de compost d’écorces, de sable et - s’il y en a - de fumier de vache mature. Pour éviter l’humidité stagnante, vous devez aussi appliquer une couche de sable grossier d’environ dix centimètres d’épaisseur au fonds du trou de plantation. En général, cela suffit sur le sols sablonneux si vous avez ajouté abondamment du compost d’écorces et aussi du fumier de bétail dans le sol avant la plantation. Vous pouvez évidemment aussi utiliser du terreau pour rhododendron classique pour l’amélioration du sol.
Les rhododendrons sont livrés en général en pot ou avec une motte racines nues. Creusez un trou de plantation à la bonne dimension sur le lieu préparé au préalable, mettez le rhododendron avec la motte à l’intérieur et tassez délicatement la terre avec le pied. Le haut de la motte de racines ne doit pas être recouvert de terre: si le rhododendron est planté trop profondément, le système racinaire fragile meurt et la plante dépérit. Laissez donc la motte de racines dépasser du sol de un à deux centimètres par sécurité.
Après la plantation, il faut bien arroser un rhododendron et fertiliser avec une ou deux poignées de copeaux d’écorce. Répandez les copeaux d’écorces généreusement sur la zone racinaire. Enfin, ajoutez sur la plante une couche paillée de cinq centimètres de haut environ composée de paillis d’écorce ou de compost. Celle-ci protège - comme la couche de feuillage sur son emplacement naturel - le sol du dessèchement et des variations de température.
En cas de conditions de sol défavorables, vous devez planter le rhododendron Inkarho qui est un peu plus cher. Il s’agit d’une variété normale de rhododendron mais qui a été cultivée sur un porte-greffe spécial et relativement tolérant au calcaire. La variété Inkarho a été cultivée par le porte-greffe. Les expériences ont prouvé que cette plante présente aussi des racines vigoureuses dans un sol argileux et calcaire. Mais il faut aussi profondément ameublir ces sols et enrichir avec beaucoup d’humus.