Bien composter: 7 conseils pour un résultat parfait
En compostant correctement bien ses déchets végétaux et alimentaires, on obtient un engrais précieux pour ses plantes. Avec ces conseils, vous obtiendrez bientôt l’or noir des jardiniers.
Comment composter correctement? C’est la question que se pose de plus en plus de jardiniers amateurs qui veulent fabriquer un humus riche à partir de leurs déchets végétaux. C’est tout particulièrement au printemps que le compost mûr, l’or noir des jardiniers, est volontiers utilisé pour préparer les massifs. Mais même pendant la période de croissance, les plantes, que ce soient des légumes, des fruits ou des plantes d’ornement, apprécient cet engrais naturel. Si le processus de décomposition se déroule de matière optimale, vous pouvez déjà compter au bout de six semaines sur du compost frais, à partir du sixième mois, on peut disposer d’un humus riche.
- Placer le compost au meilleur endroit
- Choisir les bons déchets
- Les réduire en petits morceaux
- Veiller à un mélange équilibré
- Apporter une bonne humidité
- Utiliser raisonnablement des compléments
- Retourner le compost régulièrement
Pour pouvoir bien composter, le choix de l’emplacement est décisif pour le compost. L’idéal est un endroit à mi-ombre, par exemple sous un arbre feuillu ou un buisson. Veillez à ce que le tas de compost ne se trouve pas en plein soleil: le matériau séchera trop rapidement. En même temps, il est recommandé de prévoir une légère protection contre les intempéries pour que le matériau ne soit complètement détrempé pendant les périodes de pluie. Comme fondation, le compost a besoin de terre. C’est le seul moyen de permettre aux micro-organismes comme les vers de terre de pénétrer dans le compost.
Le matériau qui va former du compost est constitué essentiellement de déchets végétaux du jardin et de la cuisine qui ne soient pas impactés de manière significative par des polluants. Cela recouvre en règle générale de la tonte de pelouse, des branches élaguées, des parties desséchées de plantes, des restes de légumes et de fruits. Les filtres à café et à thé ainsi que les coquilles d’œufs sont également indiqués comme base de compost. Les peaux de fruits exotiques comme les bananes ou les oranges peuvent compostées en petites quantités. En revanche, les parties de plantes qui sont infestées par certains agents pathogènes comme la hernie du chou ou le feu bactérien sont problématiques. Elles doivent être jetées avec les ordures ménagères.
Un autre point important: Plus le matériau est réduit en petits morceaux avant le compostage, plus la décomposition est rapide. Cela vaut la peine de broyer surtout des déchets ligneux comme des branches ou des brindilles au préalable dans un broyeur de jardin. Les broyeurs dits silencieux ont fait leurs preuves. Grâce au broyage, les fibres des parties ligneuses sont cassées ce qui permet aux micro-organismes de mieux pénétrer et de décomposer le matériaux. Le matériau encombrant doit être réduit de préférence à une grosseur d’environ cinq à dix centimètres: il est alors encore assez gros pour permettre une aération suffisante du compost. Les feuilles peuvent être réduites par exemple avec une tondeuse.
C’est le mélange qui compte! C’est le principe que doit garder en mémoire tout jardinier qui veut composter correctement. Car les micro-organismes qui participent au processus de décomposition sont heureux d’avoir un bon apport de nutriments à partir d’un matériau de départ aussi varié que possible. Il est important que le compost soit constitué d’un mélange équilibré de matériau vert mouillé et de parties ligneuses sèches. Alors que par exemple, la tonte de pelouse apporte beaucoup d’azote (N), les matériaux ligneux et les feuilles fournissent aux micro-organismes principalement du carbone (C). Vous pouvez soit entasser les différents matériaux en fines couches soit les incorporer au compost en les mélangeant.
Un taux optimal d’humidité joue également un rôle décisif dans le compostage. D’une part, les micro-organismes ont besoin de suffisamment d’eau pour pouvoir commencer à être actifs. D’autre part, le matériau en décomposition ne doit pas être trop humidifié, sinon il manque d’air et cela peut entraîner la pourriture de la masse de compost. En règle générale: Le compost doit présenter le degré d’humidité d’une éponge essorée. S’il ne pleut pas pendant assez longtemps, il est recommandé d’humidifier le compost avec de l’eau de pluie. En cas de fortes pluies, il faut le protéger avec un voile de protection, ou des paillassons de paille ou de roseaux.
Avec un mélange équilibré de matériaux, les initiateurs de compost ne sont généralement pas nécessaires mais ils peuvent être utiles pour améliorer le processus de décomposition. Les jardiniers bio aiment bien utiliser des extraits d’herbes sauvages comme des orties pour harmoniser le matériau de compost fraichement apporté. Pour que le processus de décomposition se déroule bien, on peut également y mélanger quelques pelletées de compost prêt ou de terre de jardin. Les micro-organismes qui y sont contenus servent pratiquement de «semence d’inoculation» pour le nouveau compost. Si on veut, on peut aussi épandre des accélérateurs minéraux de compost à la surface des déchets.
Même si cela représente un peu de travail: Il est également important de retourner et d’alléger le compost une à deux fois par an si on veut composter correctement. Car en retournant le compost, les matériaux qui se trouvent au bord sont ramenés vers l’intérieur où la décomposition est la plus intense. De plus, cela améliore l’aération et il y a moins de zones pauvres en oxygène dans le compost. Il est recommandé de retourner le compost pour la première fois de l’année au début du printemps. On peut contrôler le stade de la décomposition avec un simple «test du cresson».