10 conseils pour la culture des tomates
Que ce soit en terre, dans une serre ou sur un balcon: Les éléments déterminants pour une récolte abondante de tomates sont un emplacement chaud, le bon choix des variétés ainsi que des apports ciblés d’eau et d’engrais.
La tomate est de loin le légume favori des jardiniers amateurs et même les gens qui ne disposent que d’un petit balcon cultivent des variétés spéciales dans des pots. Même si vous avez l’habitude d’en planter, il existe un grand nombre de conseils et d’astuces pour améliorer la production, le goût et la résistance de ce légume-fruit apprécié. Nous vous présentons ici les plus importants.
Le mildiou ou la pourriture des feuilles tant redoutés (Phytophthora infestans) affectent de plus en plus souvent les tomates. Les spores des champignons se disséminent sous l’effet du vent et de la pluie. Autrefois, on ne trouvait chez nous qu’une seule variante, maintenant, plusieurs formes nettement plus agressives se sont développées. Même des variétés réputées résistantes ou cultivées sous abri ne sont pas complètement immunisées mais souvent seules les feuilles plus anciennes sont touchées, les fruits restent généralement sains et les plantes continuent à pousser sans problème. Des plants de culture biologique comme ’Dorenia’ ou ’Quadro’ ont en outre montré qu’ils produisent une récolte fiable et des fruits d’excellente qualité, même dans des conditions moins favorables et dans les emplacements les plus divers.
Avec une mini-serre, un tunnel plastique ou une serre à tomates, vous pouvez avancer la plantation et la récolte de quatre semaines. A la différence d’une plate-bande, un changement régulier de culture est difficile par manque de place, c’est pourquoi les ravageurs du sol comme des anguillules racines et les agents pathogènes de la gale liégeuse se répandent facilement.
Les variétés de culture à forte croissance greffées sur des tomates sauvages robustes sont extrêmement résistantes et également plus productives que des plants de tomates non greffés, en particulier dans des climats frais.
Les tomates contiennent 13 vitamines, 17 minéraux et une quantité de substances végétales secondaires. La lycopine, l’agent colorant rouge du groupe des carotinoïdes, est réputée pour être particulièrement précieuse et ne protège pas seulement des coups de soleil mais peut aussi prévenir les maladies cardio-vasculaires, les inflammations et le cancer. Sa teneur dépend du degré de maturité mais aussi de la méthode de culture. Des scientifiques ont découvert que les tomates bio qui ne sont fertilisées qu’avec parcimonie contiennent une plus grande quantité de ces anti-oxydants protecteurs des cellules que les fruits d’agriculture conventionnelle. Les nouvelles variétés de culture comme ’Licobello’ ou ’Prolyco’ sont particulièrement riches en lycopine et autres carotinoïdes.
Même des variétés de fruits robustes comme ’Matina’ ne doivent pas être mises en terre avant la mi-mai. Si on plante les tomates cinq à dix centimètres plus profondément que lorsqu’elles étaient dans le pot, elles forment des racines supplémentaires autour de la base de la tige, sont plus solides et peuvent absorber plus d’eau et de nutriments. Un espacement large d’au moins 60 centimètres permet aux fruits de recevoir assez de lumière et d’air. Un apport de compost lors de la préparation de la plate-bande suffit comme fertilisant de départ. A partir du début de la formation des fleurs, les plantes ont besoin toutes les deux à trois semaines d’un apport supplémentaire de nutriments, par exemple d’un engrais pour tomates ou pour légumes riche en calcaire.
Des tomates du bush ou des tomates-grappes à croissance basse et retombante sont parfaitement adaptées à la culture dans des jardinières ou des suspensions.
Au contraire des tomates courantes, des variétés comme ’Tumbling Tom Red’ sont cultivées avec plusieurs tiges et il n’est pas nécessaire de pincer les gourmands. Pour permettre, malgré l’espace réduit des racines, la formation de nombreuses panicules sur lesquelles de nouvelles fleurs et de nouveaux fruits se formeront continuellement jusqu’à l’automne, on les plante dans une terre de qualité pour fleurs de balcon ou une terre spéciale tomates et on ajoute chaque semaine à l’eau d’arrosage un fertilisant liquide faiblement dosé. Un excès de nutriments fait s’enrouler les feuilles sur elles-mêmes!
Les tomates récoltées encore vertes avant maturité contiennent de la solanine qui est toxique et ne doivent pas être consommées ou seulement en petites quantités. Un à deux fruits de taille moyenne contiennent environ 25 milligrammes de cet agent d’amertume qui n’est pas détruit à la cuisson. Les organismes fragiles réagissent par des migraines et des troubles digestifs comme des nausées. Dans les variétés de culture comme ’Green Zebra’ ou ’Green Grape’, les fruits restent verts même à maturité ou sont rayés de jaune et de vert. Plus on les récolte tard, moins ils contiennent de solanine. Il faut cueillir les fruits de préférence dès qu’ils cèdent légèrement quand on appuie doucement. Les substances amères ont alors disparu et les tomates ont un goût acidulé rafraichissant.
La plupart des variétés de tomates sont cultivées avec une tige unique. Pour que la tige ne ploie pas sous le poids des fruits, on attache les pieds à des tuteurs en bambou, en bois ou à des spirales en aluminium ou en acier inoxydable. Les tiges secondaires qui se trouvent dans les aisselles (les « gourmands») seront cassés dès qu’on peut bien les pincer entre le bout des doigts. Si on les laisse simplement continuer à pousser, une grande partie des fruits ne mûrira que tardivement. Comme le feuillage dense ne sèche que lentement après la pluie ou la rosée, le risque d’une attaque fongique augmente.
Dans une serre, les tomates mûrissent entre la fin juin et le mois de novembre. En terre, il faut attendre jusqu’en juillet et la récolte se termine au plus tard en octobre.
Des fruits parfumés ne s’épanouissent pas à la vitesse grand V au soleil brûlant de l’été mais mûrissent lentement à l’ombre légère des feuilles. Renoncez à enlever les rameaux proches des fruits, comme c’était courant autrefois, et aussi à étêter les plantes, selon une recommandation fréquente. Retirez uniquement les feuilles jusqu’au premier rameau fruitier pour éviter les champignons. A la fin de l’été, coupez les hampes de fleurs à la pointe de la tige car de toutes façon, leurs fruits ne pourront plus mûrir en automne.
Lorsque vous achetez des pieds de tomates forcés, veillez à ce qu’ils présentent des racines serrées, des feuilles d’un vert vif et sans taches et une tige solide avec un espacement court entre la naissance des feuilles et les hampes florales. Ces critères sont aussi valables si vous préparez vous-mêmes les jeunes plants. Il faut semer au plus tard à partir de la mi-mars, sinon les plantes se gênent les unes les autres sur l’étroit rebord de fenêtre intérieure, poussent trop en longueur en raison de l’apport encore bien réduit de luminosité et forment moins de fleurs et de fruits.
Si vous cultivez des tomates en serre, laissez la fenêtre ouverte pendant la journée pour permettre aux abeilles et aux bourdons de polliniser les fleurs. Chez les plantes à croissance nocturne comme la tomate, les pollens sont bien cachés dans des capsules poreuses. Pour qu’elles puissent libérer les grains de pollen, on peut secouer régulièrement les plants. Pour les plantations à l’extérieur, c’est le vent qui se charge de ce travail. Par des températures supérieures à 30 degrés ou par une forte humidité ambiante, le pollen reste cependant collé; même là, secouer ne sert à rien.