Multiplier un dipladénia: comment réussir la multiplication
Les dipladénias (Mandevilla) sont des plantes de balcon et de terrasse appréciées pour leurs fleurs remarquables. Ils ne sont pas très faciles de les multiplier. Mais avec nos conseils, cela vaut tout de même la peine d’essayer.
En raison de la très faible profondeur d’enracinement des dipladenias, leur multiplication relève du jeu de hasard, mais elle n’est pas impossible. Si vous voulez tenter l’aventure, deux possibilités s’offrent à vous: Les boutures de tête sont une méthode appréciée même si le taux d’échec est relativement élevé. Au début de l’été, vous pouvez également multiplier vos dipladénias par marcottage. A la différence d’une reproduction par semis, on crée avec ces deux méthodes de multiplication une copie génétique exacte de la plante-mère, en quelque sorte un clone. La descendance de la plante a donc les mêmes caractéristiques que la plante-mère, le même port, la même couleur de fleurs, etc.
Si vous voulez multiplier votre dipladénia avec des boutures de tête, coupez des tronçons d’environ dix centimètres dans les pointes des rameaux. Il faut toujours couper juste au-dessous d’un bourgeon afin que la bouture se termine par le bourgeon. Cette partie de la bouture qui sera piquée plus tard dans la terre, doit être dépourvue de feuilles qui pourraient pourrir sinon. Il est important que le point de coupe ne soit pas écrasé. Le mieux est d’utiliser pour la coupe un couteau spécial pour boutures, mais pour l’usage domestique, un couteau de cuisine bien aiguisé suffit.
Pour augmenter les chances d’enracinement, la partie inférieure de la bouture peut être plongée dans de la poudre d’enracinement. Une humidité atmosphérique aussi élevée que possible est par ailleurs essentielle. Après avoir été coupées, les boutures de dipladénia sont piquées dans de la terre pour semis, arrosées abondamment puis recouvertes d’une feuille de plastique hermétique à l’air. Il faut retirer le plastique tous les quelques jours pour apporter de l’air aux boutures et pour les arroser légèrement avec un vaporisateur. L’emplacement choisi doit être un endroit chaud et clair, par exemple un rebord intérieur de fenêtre, au-dessus du chauffage. Vous saurez si votre essai a réussi si vos boutures de dipladénia bourgeonnent. Vous pouvez en déduire que l’enracinement a aussi commencé. Vous pouvez maintenant retirer le plastique tous les jours pendant quelques heures. Si vous constatez des bourgeons à plusieurs endroits de la bouture, vous pouvez renoncer totalement à une couverture. C’est aussi à ce moment-là que vous pouvez fertiliser légèrement les jeunes dipladénias pour la première fois. Quand ils se seront bien enracinés, le temps sera alors venu de transplanter les plantons dans des petits pots individuels: mais d’ici là, il se sera généralement écoulé plusieurs mois.
Au début de l’été, vous pouvez également essayer de multiplier votre mandevilla au moyen de boutures appelées aussi rejetons: c’est aussi la méthode qu’utilisent les dipladénias dans leur milieu naturel. Pour cette méthode, prenez un long rameau légèrement ligneux qui ne se trouve pas trop sur la partie haute du dipladénia et soit encore bien flexible. Les feuilles seront retirées sauf dans la partie de la pointe du rameau et l’écorce sera légèrement entaillée avec un couteau. La partie centrale du rameau sera enfoncée dans la terre ameublie près de la plante-mère et fixée. Des épingles à cheveux par exemple s’y prêtent remarquablement bien. Il est essentiel que la pointe du rameau reste au-dessus de la terre. Elle peut aussi être fixée à un bâton fiché dans la terre. Le point de contact sera recouvert de terre et devra être maintenu bien humide. Comme pour les boutures, la réussite de la multiplication se voit à la formation de nouveaux bourgeons. Le dipladénia sera alors simplement séparé de la plante-mère et transplanté délicatement dans son propre pot.